vendredi 30 septembre 2011

Le lancer

C’est la quatrième période du championnat et il a 5 secondes qui restent, on perd par 2 points, si ce lancer est ratée le monde va rire comme des fous, des fous qui vont rire jusqu’au point que leur têtes vont éclater. Tout ce que je vois c’est le ballon et le panier, j’imagine prendre un lancer, le meilleur lancé de ma vie et que je marque les 3 points nécessaires pour gagner et que le monde réjouit avec la joie de voir leur star, leur héros gagner la partie qu’ils voulaient qu’on gagne pour des années. J’imagine aussi le contraire où je rate le lancer et tout le monde rit de mois et il y aura des déçus car ils voulaient qu’on gagne pour des années.

Je reçois le ballon sur notre côté, il va falloir que je traverse le terrain en 3 secondes pour arriver en temps pour faire le lancer. Je ne peux pas être arrêté par la défense, les gros monstres qui ne laissent aucune personne les dépasser sans qu’ils les mangent avant. Mon cœurs bat fort très fort c’est comme s’il veut sortir de mon corps. Je vide ma tête de tous mes pensées, je voie seulement une chose et c’est de gagner le championnat. Maintenant je ne sais pas ce que je fais je laisse mes instincts prendre contrôle de mon corps. Le premier défenseur arrive juste avant le milieu terrain, il est grand et rapide mais ses bras sont trop hauts et il y a une espace trop grande entre ses jambes. Je mets le ballon entre ses jambes et je le reprends de l’autre côté de lui. Il n’attendait pas à que je fasse cela alors quand il se tournait de bords il est tombé sur son ventre et j’ai continué mon chemin. Tous les autres défenseurs de l’autre équipe étaient trop occupés à garder mes coéquipiers qu’ils m’ont laissé la voie libre. J’arrive où il faut que je sois pour prendre mon lancer à la marque de 1 seconde. Je prends mon lancer et c’est comme tous les yeux de la salle suivent le ballon sauf les miennes.

J’ai peur, très peur du verdict de mon lancer. Je ferme mes yeux et j’entends le son qui indique la fin de la période mais le ballon est encore dans les airs alors si ça entre on a gagné la partie mais si ça manque on va perdre. J’écoute a mon cœur battre, maintenant il bat vite trop vite je dirai mais ce n’est pas grave car tout mon équipe est déjà sur mon dos, le ballon est entrée on a gagné la partie et le championnat. Cette sensation est la meilleure je me sens comme Dieu car tout le monde me regarde comme une merveille. Je suis leur héros, le vainqueur.

Qayyam M. Jamal